21 erreurs à -ne 𝗽𝗮𝘀- cocher pour monter sa boite😏(+ un bonus.)
Temps de lecture: 20mins (Cours) Pour tout ceux qui veulent entreprendre...
T’es dans la 6ème édition de ☄️Supernova !
Bienvenue à tous ceux qui m’ont rejoint, je suis trop contente de vous compter au sein de la communauté Supernova, associée à Waalaxy. 🤗
Félix me rejoint dans l’aventure Supernova, on a hâte de vous fournir encore plus de contenu !
N’hésite pas à partager le contenu à ton entourage (ou pas si tu veux garder tout ce que tu apprendras pour toi) 😏
🗣️ On parle de quoi ?
Aujourd’hui, je voulais faire une Newsletter un peu différente.
Basée sur l’entreprenariat, et l’expérience de Toinon, le CEO de Waalaxy. 👽
Supernova est une Newsletter associée à Waalaxy.
(just in case)
On a décidé de te parler de sujets plus vastes que la simple automatisation de ta prospection dans notre Newsletter pour t’apporter des astuces, des hacks, des cours, des choses activables et très concrètes. 🎯
Un petit historique de ce qu’il s’est passé dans la création de la boîte Waalaxy depuis 2019 jusqu’à aujourd’hui.
Pour cela je laisse la parole à Toinon pour te présenter :
✅ La Checklist de toutes les erreurs à ne pas faire pour monter ta boîte.
Celles que Toinon a faite.
Celles que Waalay a faite.
👉🏻 Celles que tu ne feras pas.
⌛ L’historique :
Toinon au micro.
Retour il y a 5 ans. (ça va être rapide t’inquiète)
Je quitte l’Ecole en plein milieu d’année car mon envie d’entreprendre est clairement plus forte que mon envie d’apprendre des trucs théoriques en cours dont je me fous. (comme nous tous non?)
C’est viscéral: je veux monter ma boîte.
🔵 Viens, Waapi.
Création : 2019.
On est deux : moi, et un développeur.
Vivant dans le Sud, à Montpellier. ☀️
Notre idée?
➡️ Une application de tourisme.
Un "livret d'accueil numérique" destiné aux hébergements touristiques.
Objectif : dématérialiser l'accueil et proposer une expérience du séjour en camping simplifiée et personnalisée.
En cherchant des clients, on décide d’automatiser notre prospection via LinkedIn pour générer des leads.
Insatisfait des outils existants sur le marché, on décide en 2 secondes de créer notre propre outil de prospection en interne.
(un jeu d’enfant pour Kevin, le développeur 👀)
Et là, c’est le binks. 🧱
Car "automatiser sa prospection LinkedIn en 15mn par jour" semble éveiller de l'intérêt de notre entourage.
Alors que le produit n'est pas à vendre, certains veulent déjà l'acheter. (le secret de la réussite?🦸)
Quelques lignes de code plus tard, ProspectIn est né et la bêta gratuite est lancée, puis l’outil.
On est maintenant 4 associés, on a un produit, et des clients. 🏁
Quelques minutes ont suffit pour effectuer un pivot radical.
Waapi est abandonné, gloire à ProspectIn.
2 ans plus tard, Waalaxy sort.
C’est la version 2 de ProspectIn.
Aujourd’hui, Waalaxy c’est:
💸 7 millions de CA,
🦹♂️ 45 Waapiens qui se donnent à fond,
🏠 3 déménagements pour trouver nos bureaux de rêves,
❤️ Toujours des erreurs.
Après plus de 3 années, l’heure de la rétrospective a sonné. 🔔
Voici la checklist des erreurs à ne pas cocher.
Et en bonus:
🎁 Celle à cocher.
Ca, c’est moi. Le CEO.. 🤷♀️
La checklist :
Voici la checklist (à ne pas cocher) ⬇️
☑️ Embaucher 7 stagiaires.
➯ La rétention des talents est l’élément clef de la pérennité d’une boite. Un talent qui reste, c’est un talent qui accumule de l’expérience ET de l’expertise.
Le turnover créé une interruption dans le flow de connaissances. Chaque stagiaire qui s’en va emporte avec lui une partie de l’expérience de la boite.
Recruter 7 stagiaires, c’est voir à chaque départ la somme de compétences de la boîte diminuer.
+ Les stagiaires sont là pour apprendre. Ils ne sont pas payés, en l’occurrence pour cette raison. Ils ont besoin de temps de formation, de management, de bande passante. Ce ne sont pas des sous-fifres qui ne font que exécuter. (enfin j’espère)
Souvent, recruter un stagiaire va demander au manager :
de lui donner le contexte,
de lui expliquer comment faire,
de lui faire des retours et fonctionner par aller-retour jusqu’à obtenir le bon résultat.
Finalement, ce qui aurait pu être fait en 10mn par le manager va prendre lui prendre plus de temps.
☑️ S'associer par opportunité.
➯ Quand on lance une boite, on passe plus de temps avec ses associés qu’avec son conjoint. Et on ne se marie pas avec le premier plan cul de passage. (ou alors c’est sûrement une mauvaise idée)
L’association c’est pareil. C’est pas parce que le pote de ton pote était chaud de rejoindre la boîte quand vous avez discuté à 3 grammes la dernière soirée que c’est le bon associé.
C’est un engagement énorme et la plupart des boîtes early stage qui meurent avaient juste un problème entre les associés.
Il faut partager une vision, des valeurs, apprendre à se connaitre et se compléter en terme de soft/hard skills.
☑️ Construire des partenariats.
➯ Construire des partenariats quand on monte sa boîte est une perte de temps. Déjà car personne n’a de clients, donc personne “n’attend” votre alliance.
Après, utiliser des partenariats pour renforcer les aspects faibles de sa boîte c’est ultra intéressant (on l’a nous-même fait sur Waalaxy en s’associant à Matchers, pour délocaliser l’aspect “formation à notre outil”, on est clairement nuls en formation, on a été chercher des gens qui savaient faire ça), mais pas quand on monte sa boîte, mon temps était alloué aux tests du produit, à la communication du produit (éxécution).
☑️ Avoir un .fr au lieu d'un .com.
➯ La question sous-jacente ici c’est pourquoi c’est si important le .com vs le .fr?
Si tu veux aller à l'international t'es catégorisé français avec un .fr, ce n’est pas bon pour le SEO, et donc pour ta conversion.
☑️ Etre obsédé par la concurrence.
➯ La concurrence c’est pour les grandes boites. Quand tu lances une startup, elle n’existe pas. Le marché et les opportunités sont trop énormes pour que ton concurrent ait un quelconque impact sur ta croissance.
Le meilleur focus :
se concentrer sur ses clients pour les servir au mieux.
s’inspirer de la concurrence à l’occasion sans faire exactement pareil.
trouver son positionnement clef pour ne jamais se battre de front.
☑️ Ecouter les feedbacks de tout le monde.
➯ Tous les feedbacks ne sont pas bons. Quand tu parles de ton idée, tu vas voir que tout le monde a un avis.
Les conseils de personnes non spécialisées, comme Marie-Christine la comptable d’une asso écologique non-lucrative, sont souvent sans intérêt, à moins que le produit ne soit destiné spécifiquement à leur groupe. 🤷♀️
Les incubateurs, c’est pareil, ils peuvent fournir des retours pertinents, mais il faut garder à l'esprit que la plupart des interlocuteurs sont souvent peu expérimentés et ont une connaissance limitée de l'entrepreneuriat.
Les entrepreneurs, en particulier ceux qui ont réussi il y a longtemps, peuvent présenter plein de problèmes avec leurs conseils :
Ils peuvent ne pas être actifs dans le même secteur d’activité.
Ils peuvent oublier la part de chance dans leur succès.
Rationaliser toutes les raisons de leur réussite (biais du survivant)
Le monde des affaires évolue, ce qui a fonctionné il y a 10 ou 20 ans ne garantit pas le succès aujourd'hui.
Chaque entrepreneur a ses propres avantages concurrentiels, il est important de reconnaître les siens plutôt que de suivre aveuglément les conseils des autres.
Les interlocuteurs institutionnels (banques, comptables, écoles de commerce, organismes publics) ne comprennent généralement pas les spécificités des entrepreneurs, ni leurs défis.
Pour moi le bon mindset c’est : s’inspirer de ceux qui ont réussi, comprendre son unfaire advantage, croire fort en sa vision tout en la rechallengeant en permanence avec les moyennes des retours qu’on te fait, en privilégiant toujours les retours des clients (même si parfois ils savent pas vraiement ce qu’ils veulent)
☑️ Attendre que son produit "soit assez bon".
➯ Un produit ça se réfléchit, ça se crée et surtout: ça se teste. Deux mots d’ordre chez nous qui régissent tous nos enjeux: tester & itérer.
Tu sors ton produit avec les standards, et petit à petit tu le travailles, tu l’améliores.
☑️ Passer de 6 à 25 en 6 mois. Sans process.
➯ Sans process définis, aucun des efforts des différentes équipes n’étaient coordonnés. pire, la notion d’équipe était un peu bancale. On travaillait dans différentes directions, sans savoir qui est responsable de quoi, qui fait quoi exactement, ça entrainait des duplications de tâches, des conflits de priorités, bref une perte de productivité globale.
☑️ Utiliser plus de feedback négatifs que positifs.
➯ L’humain a tendance a voir le négatif et considérer le positif comme “normal”. C’est un biais de l’évolution : une situation normale n’a pas besoin de nous prendre de l’énergie.
Mais en management, on sait qu’un retour positif à 5x plus d’impact sur la performance qu’un retour négatif. Quand on est la tête dans le guidon, dans le chaos de l’aventure startup, on oublie ce paramètres. Or il est fondamental pour la gestion des équipes.
☑️ Passer 3 semaines à rédiger un Business Plan.
➯ C’est une perte de temps, quand on est une start-up. Ca implique d’être dans un environnement dynamique et changeant, à 3 semaines, un Business Plan est déjà obsolète. Le focus doit se faire sur l’exécution, rapide, plutôt que sur la rédaction d’un plan détaillé.
☑️ Faire des posts LinkedIn qui ne sont pas en escaliers.
➯ A la base, c’était une blague que j’avais faite sur l’un de mes posts.
Mais la morale c’est : la forme compte autant que le fond sur LinkedIn.
Et de manière générale, tu dois toujours donner le moins de raisons possible à ton audience/client de ne pas lire la ligne suivante/de ne pas aller à l’étape suivante de ton produit.
Le cerveau humain est flemmard, faut tout faire pour que ça soit simple.
Ecrire des posts en escaliers simplifie la lecture, donc c’est une bonne idée.
☑️ Ne pas parler à ses clients en disant "Je sais ce dont ils ont besoin".
➯ Quand on a lancé notre application sur les campings, on s’est dit qu’on savait ce que voulait les campings parce qu’on avait travaillé chacun une saison dans un camping.
On a développé des tonnes de fonctionnalités sans leur parler, en espérant avoir le produit parfait et leur vendre.
Le produit faisait mille trucs dont ils n’avaient pas besoin et les choses dont ils avaient besoin, on le faisait mal.
Résultat : en 2 ans, on a vendu 2 licences. (300€ / an)
☑️ Faire un produit gratuit (ou choisir un modèle économique “innovant”) parce que tu as trop peur de vendre.
➯ La plupart des boites qui se lancent avec un modèle économique original meurent.
En France en particulier, on a peur de vendre. C’était notre cas au début : quand on parlait prix, les campings étaient toujours réticents. Alors on voulait faire l’application gratuite et monétiser autrement.
En général, si le prix est un sujet c’est juste que ton produit ne résout pas un besoin DUR. (Douloureux, Urgent, Reconnu)
☑️ Faire des dossiers pour choper de l'argent public.
➯ Ici je mets un peu de nuance. En France, la première chose qu’on fait quand on lance une boite, c’est de chercher des fonds publics.
Sans ça, on n’existerait plus c’est sur et l’écosystème français est incroyable pour ça.
Mais quand tu fais ça, tu passes ton temps à remplir des dossiers pour fit avec ce que veulent les organismes, rédiger des Pitch Deck et construire des Business plan.
Que des trucs qui t’éloignent du seul truc auquel un entrepreneur devrait penser quand il se lance : faire un produit et le vendre.
La meilleure source de fonds c’est pas l’argent public, c’est l’argent de ses clients.
☑️ Participer à des événements de "réseautage".
➯ Tu lances ta boite, tu es CEO. T’as 0 personne dans ta boîte mais t’es CEO. Et alors, tout le monde veut de ton attention :
les autres CEO monopersonnels veulent faire des partenariats (alors qu’aucun de vous n’a des clients),
les instutionnels (incubateurs, association de comptables, mairies, écoles) veulent montrer qu’ils sont impliqués dans l’écosystème startup et te font venir pitcher dans leur événement. (pour la petite histoire on avait gagné un concours comme ça avec un regroupement de comptable Occitanie et je m’étais retrouvé devant 300 personnes dans une conférence à devoir approuver quand le mec qui animait la conférence expliquait que trouver un comptable était la première chose que l’entrepreneur devait faire quand il lançait sa boite parce qu’il allait l’aider à faire ses business plans - mauvais souvenir - ,
t’es invité dans des événements networking pour rencontrer d’autres entrepreneurs et tout le monde est content de brasser l’air ensemble en partageant ses meilleurs tips pour faire tourner sa boite sur l’argent public (parce qu’aucun d’entre eux n’a de client)
☑️ Participer à des concours de startups.
➯ Je pense que j’ai rédigé au moins 50 dossiers de concours de startup. Ca se rapproche du sujet Dossier argent public et réseautage.
Les concours n’évaluent jamais la viabilité d’un projet, ils évaluent la capacité de l’entrepreneur a faire croire que son projet est viable.
Nous on était plutôt bons. On a fini top 3 dans une dizaine de concours alors que notre boite de l’époque avait pas d’avenir.
Alors oui tu rencontres des gens intéressants, tu gagnes des accompagnements incubateurs mais à la fin de la journée :
ça t’as pris du temps
ça t’as défocalisé du sujet n°1 : vendre un produit à des clients
aucun autre aspect de ton business a avancé
Donc oui les startups weekend c’est fun.
En faire 1 ça peut être utile mais les faire tous n’a aucun intérêt.
☑️ Avoir peur d'augmenter ses prix.
➯ En France on a un tabout sur l'argent. Ce tabout nous amène à surestimer l'importance du prix quand on vend un service ou un produit.
On croit :
que se vendre cher est une honte,
qu'augmenter ses prix sera mal perçu,
voir fera baisser les ventes,
Résultats : on se vend pas cher et on fait moins de revenus.
C'est ce qu'on croyait aussi. Et puis on a jour, on augmenté nos prix de 20%.
Le résultat : +20% de revenu.
Depuis on augmente régulièrement nos prix.
On aime tellement ça qu'on a un système en place en interne pour le faire en 10 minutes. (parce qu'avec Guillaume mon associé on a des lubies et ça arrive un matin qu'on se lève en se disant "on monte les prix”).
Ce qu'il faut comprendre c'est simplement que le prix est vecteur de la valeur que tu délivres et de la marque.
Arriver avec un prix bas pour pénétrer est une bonne stratégie et une fois que la base client est fidélisée et la marque établie -> les augmenter est un des meilleurs leviers de croissance.
☑️ Ne pas parler de mon idée.
➯ Celle là on l’a pas faite heureusement mais j’entends encore plein de gens qui la font : ne pas parler de son idée pour pas qu’on nous la pique.
Sur Terre, y a 8 milliards d’être humains. Donc pour ton idée, y a 3 options :
tu fais partie du top 1 sur 1 milliards et tu es un génie donc tu es le premier à avoir cette idée
tu n’es pas le premier à avoir cette idée et donc des business comme ça existent déjà
ou ils n’existent plus, ce qui laisse à penser que ton business n’est pas viable.
Dans tous les cas, y a aucune raison de ne pas parler de son idée à TOUT le monde TOUT le temps!
☑️ Ne pas être english first.
➯ Y’a besoin de l’expliquer celle-çi ?
☑️ Recruter trop vite.
➯ L’humain est l’élément qui scale le moins bien dans une boite (en tout cas pour les boites SaaS comme nous). Si tu regardes, la plupart des grosses startups qui ont fait des grosses levées ont un turnover de malade et une densité de talents dégueulasse.
Chaque nouvel humain dans une boite ajoute une complexité, en suivant une exponentielle.
Plus tu recrutes, plus c’est dur :
de communiquer les infos à tout le monde (certains liront pas tes messages, il faut tout répéter à chaque nouvelle arrivée),
d’aligner tout le monde sur un cap clair,
de trouver des consensus : c’est le fameux exemple du “plus de télétravail” “moins de télétravail” sur une question de la semaine qu’on avait posé. On avait demandé “qu’est ce qui pourrait améliorer votre bien-être” et on avait eu une réponse “je voudrais qu’on puisse faire plus de télétravail parce que j’aime bien être chez moi” et une autre “j’aimerais que y ait moins de télétravail parce que ce que je kiffe à Waapi c’est l’ambiance dans les bureaux et l’aspect social”,
de manager et organiser : plus t’as d’humains, plus il faut des fonctions support (admin, office manager, RH) et des managers dont le job est de gérer des humains.
Résultat : le temps moyen par humain dédié à apporter de la valeur au client réduit au fur et à mesure que la boite grandit + il te faut des process pour résoudre tous les problèmes cités au dessus et donc ça prend du temps et de l’énergie.
Et enfin, je dirais qu’on a recruté trop vite et qu’on s’est retrouvé dans une situation de chaos où on était pas structuré pour accueillir autant de monde / préparé en tant que fondateur à ce que ça impliquait (manager, faire des feedbacks, communiquer)
☑️ Travailler tant que t’oublies l’anniv de ta maman.
➯ Pire boulette.
🎁 Bonus:
Coche ça :
✅ Pense à connaître et remplir ta déclaration d'Urssaff.
✅ Fait un produit que les gens veulent acheter.
✅ Monte une équipe de gens talentueux et passionnés.
✅ N’oublie plus jamais l’anniv de ta maman.
See you 👋
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Ophélie ☄️